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  1. Pour peindre ce « Millième Matin », Roland Gaudillière n’a pas traversé la planète. Sous ses fenêtres (ou presque) coule le Doubs….un paysage magique qui change au fil des heures en fonction de la lumière et des émotions de l’instant, qui charrie ce que Jérome K. Jérome, Sénèque ou bien encore Oscar Wilde appelaient un « taedium vitae ». L’ambiance s’y prête…On ne peut point dire, à première vue que ce jour qui se lève, un peu rougeoyant sur un environnement hivernal, voire un peu glauque porte à l’enthousiasme. On en connaît qui se sont jetés à l’eau, sans regrets, pour moins que ça. Roland Gaudillière n’a pas forcé sur les couleurs. Des variations qui oscillent en un peu de rouge et des déclinaisons de marrons et gris… Pas de quoi rêver trop. Et pourtant. Ce « Millième Matin » est un jour d’espoir, un jour qui porte le peintre en cette fin d’automne 1975 à l’optimisme. On est à l’aube du dernier jour de la mutation alchimique. Une journée importante, celle de la fin du « grand œuvre » qui de par la vertu de la rosée matinale rapportée à l’Alkaest de Paracelse transforme le vulgaire métal en or, au mille et unième matin. Ce millième jour c’est celui de tous les espoirs, de toutes les angoisses….Celui qui prépare la grande vérité, l’accomplissement de la gnose.
    Certes, on peut se rallier à Diderot qui dénonçait violemment l’aspect mercantile de cette pierre philosophale et des idées qui vont de paire, mais il n’empêche que cette millième étape de l’accomplissement est aussi celle qui ouvre la porte sur la connaissance de soi après un travail intensif qui mène de l’apprentissage à la maîtrise et aux secrets de la Loge.
    Et à bien y regarder ce « Millième matin » de Roland Gaudillière est une belle leçon de vie et d’espoir.

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