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  1. Il était difficile d’échapper au cadre qui était si pittoresque.

    Cette auto d’aristocrate dans laquelle on aurait pu se sentir tout à fait à l’aise, était stationnée devant une boutique populaire, dont le fronton indiquait *boucherie*, ce qui m’amenait à me poser des questions.

    Peut-être que la cuisinière d’une maison bourgeoise était aller chercher une commande de viande pour qu’un fameux repas soit servi ce soir dans un luxueux salon ?

    En regardant le tableau, on devinait que tout allait pour le mieux, dans le meilleur des mondes, on pouvait même se dire que la vue était nourrissante.

    Sur ces considérations, j’ai eu envie de passer mon chemin. Arrivée chez moi, j’ai fermé les yeux un instant et j’ai complété le tableau.

    J’ai revu l’enseigne de la boucherie, en cette fin de journée, la couleur rouge de la capote du véhicule, entendu le bruit du moteur dans la rue du village, puis le silence complet.

    En ce début de soirée, la nuit s’annonçait chaude, calme, sans lune et au-dessus des toitures les étoiles brillaient d’un éclat régulier.

    Les champs semblaient au repos, les arbres immobiles, pas un souffle de vent, ni lumière, ni bruit de pas.

    Allongée dans mon lit en fer forgé blanc, j’ai eu beau tendre l’oreille, rien ! Aucune voix.

    Alors après avoir fini d’interpréter le tableau dans l’obscurité, rassurée je m’endormais.

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