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  1. 1962 est une anée charnière pour Roland Gaudillière. Il a 31 ans et sa carrière professionnelle monte en pleine puissance. Chouchouté par les galeristes qui misent en lui un bel avenir, sélectionné pour de nombreux prix (prix du Peintre, prix Fénéon, prix de la Biennale de Menton), on le retrouve au Salon d’Automne, Salon des Indépendants, Salon d’Art Moderne, Terres Latines et Biennale de Paris.Son travail rencontre un peu plus que le banal succès d’estimer. L’heure de la reconnaissance à sonné. Cette année là, il peinte Venise et La Vouivre, des fleurs et Une Jeune Fille au Ruban Bleu, un Moulin à Café et un Ogre et le Petit Poucet, une Pomme, Engadine et les Deux Ages….du beau et du grand Roland Gaudillière. Et puis il y a, ce tableau qui interpelle, « Les Prophètes ». Et qui ne ressemble en rien à ce à quoi l’artiste nous a habitués au-travers de toute sa production.
    Là, il nous plonge directement dans la Decalogue (le עֲשֶׂרֶת הַדִּבְּרוֹת : Assereth ha-Dibberoth des Hébreux) et nous donne à voir sa version des « dix paroles pour le judaïsme ». Sur fond des Tables de la Loi, ses deux prophètes attirent l’attention du pénitent et viennent rappeler les deux énoncés du Decalogue livrés dans la Torah, à savoir le Livre de l’Exode et le Deuteronome. Deux écritures, deux sections hebdomadaires distinctes,Yitro et Va’et’hanan, représentées ici devant les tables de la Loi.
    C’est une toile étonnante et qui dénote chez l’artiste d’un peu plus que d’un moment de curiosité pour les religions. C’est toute une culture qui se forge et chaque coup de pinceau n’est pas innocent. L’ensemble est d’une grande cohérence et annonce force et beauté à la gloire du Grand Architecte de l’Univers.

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