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Lip centenaire des usines

Posted on Jan 10, 2024 by in 1961 - 1970, Œuvres | 2 comments

photo envoyé par le musée du temps

1967 Lip centenaire des usines  Allégorie HF240 2,40-1,92 toile

Musée du Temps Granvelle Besançon1967 LIP

Fred Lip, son père et son grand-père, 3 générations

1967 maquette allégorie LIP

 

1967 Lip maquette pour l’allégorie 

signature

1967 Lip centenaire HF240 atelier rue de la Préfecture Bernard Faille Site Mémoire Vive

Atelier rue de la Préfecture Bernard Faille Site Mémoire Vive

1967 Lip centenaire HF240

1967 Lip cebtenaire Fiche Bernard Faille Site Mémoire Vive

fiche photo Bernard Faille

59-1967 Lip,la toile du centenaire

Fred Lip et son épouse, article de presse

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1967 courrier de l’artiste

1982 facture du tableau Lip acquis par le Musée du Temps

 1982 facture du tableau Lip acquis par le Musée du Temps

 

idem

2013 Exposition Lip,fort Griffon

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2 Comments

  1. Si l’on considère que la date de 1867, celle de l’implantation par Emmanuel Lipmann, avec ses fils Ernest et Camille, d’un atelier d’horlogerie sous l’enseigne Comptoir Lipmann est retenue comme la date officielle de création de l’entreprise Lip à Besançon. L’atelier devient, en 1893, la Société anonyme d’horlogerie Lipmann Frères. Mais on peut remonter plus loin. Soixante ans plus tôt, Bonaparte est de passage à Besançon, Emmanuel Lipmann lui offre une montre gousset en or au nom de la communauté juive locale. L’histoire des Lip commence…on sait la suite.
    En 1967, pour commémorer un siècle d’existence de l’entreprise emblématique de la montre française et qui emploie 1 300 salariés sur le site, Fred Lip, passe commande à Roland Gaudillière d’une toile rendant hommage au savoir-faire des femmes et hommes qui font la renommée de la marque. C’est encore une époque où l’industrie horlogère a les moyens de jouer la carte du mécénat et l’humanisme de Fred Lip de jouer celle de la culture en entreprise.
    Cette œuvre de 2,5 m sur 2m, détenue par le Musée du Temps de Besançon, depuis 1982, a fait l’objet, avant sa création, d’un cahier des charges très précis édicté par Fred Lip. Il veut une toile peinte à la manière des artistes du XVIIe siècle ; incluant les portraits des trois fondateurs de l’entreprises, Emmanuel le grand-père, Ernest le fils et Fred le petit-fils ; représentant l’usine de Palente.
    Roland Gaudillière, pour ce faire, reprend le chemin du Louvre, qu’il a largement arpenté à l’époque de ses Beaux-Arts et se replonge dans les grands classiques et, surtout, dans la philosophie des artistes de l’époque. Parce qu’au-delà une représentation peinte, c’est un esprit, un message que Roland Gaudillière souhaite introduire dans le tableau. Et si en 1648 le Roi décide de la création de l’Académie Royale de Peinture et Sculpture, c’est bien pour faire référence dans le temps et placer ce courant artistique dans un contexte européen très brillant, symbolique et faisant référence aux prféceptes de l’Antiquité. . On impose ici « le grand goût » en opposition à l’art baroque, dont Le Brun est le chef de file et qui va rayonner jusqu’à la fin du XIXe siècle, supplanté alors par l’impressionnisme. Toute la noblesse et la grande bourgeoisie du moment vont adhérer au principe et générer les plus belles commandes publiques et privées qui soient. Et en ça, Fred Lip est dans l’air du temps.
    Pas question de copier Claude Lorrain ou Nicolas Poussin, pas plus que le flamboyant Georges de la Tour ou le très rigoureux Charles Le Brun. Par contre il s’imprègne de leur vision classique de l’antiquité, de leur travail fouillé sur le mouvement et la mise en valeur de la dualité ombre-lumière….ce qu’il a déjà développé sur ses toiles aux bords du Doubs.
    L’antiquité, c’est la représentation des drapés, des muses, des colonnes et de décors quasi théâtraux. Avec un vrai respect pour les canons de la beauté de l’époque et pour les perspectives.
    Allégoriquement, sur des couleurs ocres et rousses, des teintes de fin d’automne, Roland Gaudillière représente trois femmes ailées, la Gloire, la Renommée et l’industrie. Un clin d’œil de l’artiste puisqu’au XVIIe siècle la Gloire et la Renommée représentent la monarchie. Y ajouter l’Industrie confère ainsi à Fred Lip une vraie noblesse, celle issue de son génie entrepreneurial. L’homme, alors, était un grand seigneur…Personne n’en a jamais douté.
    La partie basse du tableau est intéressante. On y voit a gauche l’usine de Palente, comme l’a souhaité le commanditaire, ainsi que la représentation des trois générations de Lip. Au sol, s’exprime l’esprit artistique à l’état pur. Gustave Moreau n’aurait certes pas renié ce symbolisme là.
    Deux livres, un ouvert symbolisant la vérité propagée, un fermé symbolisant le secret face au profane et un signet « horo fugit » (l’heure passe) symbolisant la fuite du temps (on a ainsi évité le traditionnel sablier). Le tout encadré par un chandelier simple pour « révéler la connaissance », l’équerre et le compas en hommage à l’esprit maçonnique et placés aux pieds des deux colonnes d’airain. C’est la représentation par le compas de la spiritualité créative de l’homme et par l’équerre, de sa nature matérielle. Plus qu’une dualité, une complémentarité.
    Enfin, on trouve l’astrolabe et la sphère armillaire. Deux symboles forts de la science humaine et de la découverte. Le Portugal en a fait l’élément moteur des grandes découvertes maritimes, au point de mettre la sphère au sein de sa devise nationale «espera mundi » et d’en orner le drapeau du Bresil. Ces deux « GPS des temps anciens » sont également des symboles forts de l’évolution technologique de l’humanité. Cette même grande aventure que vivaient les Lip depuis trois générations et qui fit de la marque une référence planétaire de la mesure du temps.
    Ce tableau est à la fois un bel exercice de style en hommage à l’entreprise, mais aussi la traduction d’un talent, d’un savoir-faire et d’une somme de connaissances artistiques indispensables chez l’artiste pour réaliser ce tour de force du symbolisme.

  2. Oui, le comptoir Lipmann est bien crée en 1867, au 14 Grande Rue dans l’ancien hôtel d’Intendance de Besançon, dans une des cours aujourd’hui disparues remplacées par les Passages Pasteur. Lipmann restera jusqu’en 1902 à cette adresse avant de faire construire une usine rue des Chalets, à la Mouillère une usine moderne qui sera agrandie, modifiée 17 fois jusqu’en 1960 date du transfert progressif des activités à Palente dans une usine 10 fois plus grande appelée Lip III (qui disparaît dans les années 70).
    Non, Emmanuel Lipmann n’est pas le donateur de cette montre à Napoléon Bonaparte. C’est un homonyme mais qui s’écrit Lippmann avec 2 p….
    C’est Mme Marie-Pia Auchitsky-Constans dans son livre sur Lip, des heures à conter, qui relève cette confusion. On peut lire des extraits de ce livre sur le site de la BNF, Gallica.

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