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  1. L’icône

    Tes sabots gris se sont imprimés sur l’isorel de mon tableau.
    Ton déhanchement me plait alors je te souris
    Mes oeuvres gisent au sol dans mon atelier
    Toi seule subis mon désordre et est exposée en pleine lumière sur mon chevalet
    Parmi mes toiles enneigées dans la grisaille de l’hiver
    Je ne vois que toi
    Je te compare à un vin de grande valeur
    A la robe veloutée d’une grande saveur sorti d’un fût retrouvé au fond d’un chai oublié par un soulard
    je suis ivre en te regardant t’étirer de tous tes membres comme sorti du long sommeil de mon esprit
    Je t’ai imaginé, je t’ai rêvé, je t’ai réalisé
    Et désormais qui pourrait mieux monter la garde que toi

    Michèle JOURDAN

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