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  1. Comment imaginer Roland Gaudillière ignorant la peinture d’Egon Schiele ? Génie austro-hongrois de la peinture et de la poésie, disparu à 28 ans, victime de la grippe espagnole, il a laissé une œuvre majeure dans l’expressionisme, teinté d’une certaine influence du mouvement « Secession » qui agita, en son temps, le milieu artistique. Inspiré par Klimt, tout comme Roland Gaudillière par Courbet, Egon Schiele cultivait l’irrévérence artistique tout autant que le peintre bisontin.
    Si Roland Gaudillière a peint une (magnifique) réplique de « l’enterrement à Ornans », Schiele a réalisé une interprétation toute personnelle du « tournesol » tel que Klimt l’aurait vu, y apportant ses couleurs, ses sensibilités. C’est dans son cursus une œuvre de premier ordre. Roland Gaudillière revisite cette toile et, faisant fi de la modernité affichée, collant bien avec l’époque d’une Vienne joyeuse et festive, nous livre un tournesol, à priori plus austère, mais à y regarder de près, tout en finesse colorée. La toile date de 1990, période où l’artiste peint essentiellement SA Franche-Comté sous la neige, la vie difficile des petites gens qui la peuplent et les petits animaux qui se battent pour survivre dans ce grand froid et cette neige persistante. Mais ce monde là, n’a rien de désespérant… c’est juste une représentation de la vie quotidienne. « Le tournesol » est de cette galaxie. Jaunâtre, quasiment marron à force d’être desséché….mais qui, comme les paysans, les enfants ou les animaux sous la neige nous laisse espérer d’un printemps qui se lève…les légères pointes colorées au pied de la fleur…C’est le message d’espoir que nous délivre l’artiste.

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